à la base de notre projet, un constat…
Les inégalités sociales, qui traversent la société dans son ensemble, trouvent un écho particulièrement marquant dans le système éducatif. En effet, l’école, censée être un lieu de justice sociale et d’égalité des chances, est souvent le terrain où se cristallisent et se reproduisent des inégalités liées à l’origine sociale, au genre, à l’ethnie ou encore à la situation géographique des élèves.
Origine sociale et inégalités scolaires
L’un des facteurs les plus déterminants dans la réussite scolaire reste l’origine sociale des élèves. Les enfants issus de milieux sociaux favorisés bénéficient de conditions d’étude plus propices à la réussite : accès à des ressources culturelles et éducatives, soutien familial plus important, fréquentation d’établissements scolaires réputés.
Selon une étude menée par l’INED (Institut National d’Études Démographiques) en 2016,Les parents issus de milieux favorisés passent en moyenne 2 à 3 fois plus de temps à aider leurs enfants dans leurs devoirs ou à leur apporter un soutien éducatif. Ce soutien est déterminant dans des matières où la motivation et l’autonomie sont clés.
À l’inverse, les élèves issus de milieux populaires se heurtent souvent à des obstacles supplémentaires : manque de soutien à domicile, difficulté à se concentrer dans un environnement de vie plus instable, manque d’accès à des activités extra-scolaires ou à des outils pédagogiques.
Les enfants issus de familles favorisées ont en moyenne des résultats scolaires supérieurs de 10 à 15 % par rapport aux autres, même lorsqu’ils sont dans des établissements similaires.
d’après l’étude menée par le Système d’Information de l’Éducation (SIES) en 2019
L’effet des politiques éducatives et de la réforme scolaire
Les politiques éducatives et les réformes scolaires, bien qu’elles visent généralement à améliorer l’efficacité du système scolaire et à répondre aux défis contemporains, peuvent avoir des effets contrastés sur le bien-être des élèves.
D’une part, le changement constant dans les programmes, examens et admissions dans les écoles corrélé au manque de transmission de ces informations, provoque le flou et l’instabilité. D’autre part, des politiques axées sur la performance académique, la compétition ou la sélection précoce favorisent le stress, la comparaison et l’anxiété chez les élèves.
De même, la réduction des moyens dans les établissements scolaires et la surcharge des classes nuisent à la qualité de l’enseignement et à l’épanouissement personnel des élèves.
Depuis l’épidémie sanitaire de 2020, les protestations contre les politiques éducatives sont annuelles : contre la réforme des rythmes scolaires, contre la réforme du lycée et du baccalauréat, liée à la gestion de la crise sanitaire, contre la réforme des retraites et la surcharge de travail. admin, suppressions de postes
environ 45 % des enseignants du primaire et du secondaire sont régulièrement en grève ou grève partielle pour protester contre les conditions de travail
Selon une enquête réalisée par Le Monde en janvier 2024
Un environnement où professeurs, élèves et personnels encadrants sont mis à mal…
Exclusion et échec scolaire
Le phénomène de harcèlement et d’exclusion en milieu scolaire est un sujet préoccupant, avec des répercussions profondes sur la santé mentale et le bien-être des élèves.
10 à 12 % des élèves français sont victimes de harcèlement scolaire chaque année
Selon une enquête menée par le Ministère de l’Éducation nationale en 2019
- Le taux de suicide : Le harcèlement scolaire est souvent un facteur aggravant dans les suicides chez les jeunes. 20 à 25 % des suicides d’adolescents sont en partie liés à des situations de harcèlement ou d’exclusion scolaire, selon un rapport de la Fondation pour la recherche en santé mentale.
Les conséquences du harcèlement scolaire sont multiples, tant sur le plan psychologique que scolaire.
- L’impact sur la réussite scolaire : Les élèves victimes de harcèlement connaissent des taux de réussite plus faibles. Selon une étude de l’OCDE en 2019, les élèves victimes de harcèlement obtiennent en moyenne 15 % de résultats en moins que leurs pairs, en raison du stress, de l’anxiété et de l’absentéisme.
- Les conséquences psychologiques : Les victimes de harcèlement présentent souvent des symptômes de dépression, d’anxiété, voire des idées suicidaires. Selon une étude de l’Institut national de santé mentale de 2020, environ 50 % des jeunes harcelés rapportent des troubles psychologiques graves, tels que des symptômes dépressifs ou une anxiété généralisée.